Un jour d'automne 1991, le narrateur se pose sur l'aéroport d'Alger. Jamais depuis trente ans, il n'est revenu dans ce pays où il est né et qu'il a mis sous clef dans sa mémoire. Dans un double travail d'enquête et de deuil, il fouille le présent et le passé de l'Algérie, revit son enfance et tente de comprendre un pays qu'il a tant aimé. En 1962, son père et son grand-père sont assassinés. À l'époque, les tueurs – FLN, OAS ou autres – n'ont jamais été identifiés. La violence et l'exode ont chassé le narrateur vers la métropole. Trente ans plus tard, l'enfant devenu journaliste reprend l'enquête. Aujourd'hui, entre le parti du sabre et le goupillon islamiste, les Algériens se torturent entre eux. On sait si peu de l'Algérie actuelle. Le narrateur plonge au cœur de l'islamisme algérien, de son organisation, des attentats et des massacres pour comprendre la nature et l'ampleur du mal algérien. Sans prendre parti, l'auteur fait en écrivain son métier de grand reporter. Il dit un pays devenu fou, en décrit les tourments. Mais par ce jeu de miroirs entre hier et aujourd'hui, il plonge en lui-même comme dans Alger la rouge, rude confrontation et descente aux enfers dont il ressort lavé.