À l'instar de Baudelaire ou d'Apollinaire, Aragon sera toujours l'un des plus grands poètes de Paris, comme en témoigne cette anthologie.
Des proses éblouissantes du Paysan de Paris à La Semaine sainte, des Beaux Quartiers à En étrange pays dans mon pays lui-même, Louis Aragon n'a cessé de chanter Paris. Il intègre ainsi la famille de tous les écrivains amoureux de la Ville lumière et décide de sa filiation en donnant à relire, comme en surimpression, les tableaux parisiens de Baudelaire, les poèmes d'Apollinaire, le Paris de Francis Carco et de Robert Desnos.
Mais Paris est également le théâtre où se joue l'histoire d'un amour écrit aux portes de la légende : celui que Louis voue à Elsa. À travers Elsa, il retrouve l'empreinte affective que le temps a laissée sur les murs de la capitale. Et lorsqu'il écrit : " Arrachez-moi le cœur vous y verrez Paris ", nous comprenons, bien sûr : " Il ne m'est Paris que d'Elsa ".