Imelda
Qui est le père de l'enfant d'Imelda ? Dans ce conte palpitant, iconoclaste et tragique, John Herdman remonte le temps dans une double narration où deux discours contradictoires se superposent et s'entrecroisent, à l'image de la folie qui tisse sa toile tout au long du roman, emprisonnant Imelda dans ses longs fils vénéneux. La grandiloquence des narrateurs est à l'image de leur chute ou de leurs vices, dénonçant une société passéiste, mortifère et fondamentalement hypocrite. Le style de Herdman entretient cette dualité, dans une langue très construite où la noblesse des mots est érigée en système pour masquer la réalité. Le lecteur évolue à l'intérieur de cette structure, cherchant à entrevoir la vérité entre ces brillantes facettes. On songe à l'écriture dense et ironique de Nabokov dans La Méprise, à son jeu sur les conventions littéraires. Ici aussi, le lecteur est entraîné dans une illusion.
Qui détient la vérité ? Le lecteur ou l'un des personnages ?
« Imelda entremêle à la perfection le mesquin et la paranoïaque, le pathétique et la vantardise, le crédible et l'incroyable... Herdman mérite bien plus que d'être reconnu : ce subtil petit chef-d'oeuvre de maîtrise fera son chemin pour l'établir comme l'un de nos romanciers les plus pertinents. »
Douglas Gifford, Books in Scotland
« C'est un conte dérangeant, grotesquement comique, intense et irrésistible... qui montre Herdman à son meilleur. »
Brian McCabe, The Scotsman