Un peuple a-t-il le droit de libérer un autre du tyran qui l'opprime ? Si cette intervention est légitime, est-elle toujours opportune ? Ces questions furent au coeur de controverses brûlantes qui divisèrent la philosophie libérale à partir de la Révolution française, jusqu'à la fin du XIXe siècle. En prenant comme fil directeur la pensée de John Stuart Mill, auteur en 1859 des « Quelques mots sur la non-intervention », dont il propose une nouvelle traduction, cet ouvrage met en lumière les enjeux de ce riche débat, qui mêla considérations morales, politiques, stratégiques, historiques et même économiques. Les origines du problème philosophique du droit d'ingérence sont ainsi exhumées.