Vous aspirez à la dévotion, très-chère Philothée, parce qu’étant chrétienne vous savez que c’est une vertu extrêmement agréable à la divine Majesté. Mais d’autant que les petites fautes que l’on commet au commencement de quelque affaire s’agrandissent infiniment au progrès, et sont presque irréparables à la fin, il faut avant toutes choses que vous sachiez ce que c’est que la vertu de dévotion ; car, parce qu’il n’y en a qu’une vraie, et qu’il y en a une grande quantité de fausses et vaines, si vous ne connaissiez quelle est la vraie, vous pourriez vous tromper et vous amuser à suivre quelque dévotion impertinente et superstitieuse.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.