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Il s’appelait Iqbal Masih. Depuis son assassinat, le jour de Pâques 1995, le nom de ce gamin pakistanais est devenu le symbole de la tragédie vécue par tous les enfants esclaves, vendus dès leur plus jeune âge à des exploiteurs sans vergogne. Relayée en Europe et aux États-Unis par le Front de libération du travail forcé – qui lui avait permis de quitter l’atelier de tissage où il était employé de douze à quinze heures par jour pour fabriquer des tapis vendus ensuite à Paris, Genève, Londres ou Stockholm – l’histoire d’Iqbal est en effet édifiante.