«Tant qu'il y aura des être humains, les chansons et la poésie pourront se perpétuer...» déclarait Jim Morrison en 1969. C'était deux ans avant sa mort. Depuis, trente années ont passé et la musique des Doors, dont il était l'âme, continue d'être écoutée, toujours aussi envoûtante, de par le monde. Elle est riche de toute la poésie dont Jim était possédé depuis son plus jeune âge. Disons, entre autres, qu'elle est un appel à l'éveil, à la recherche de soi-même, à la découverte de l'inconnu. En elle s'incarnent les correspondances baudelairiennes, cet instant rare où «les parfums, les couleurs et les sons se répondent...». Elle est intemporelle. Quant aux poèmes qu'il a écrit, indépendamment des Doors, la richesse de leur style imagé, leur force, leur clairvoyance hantent à jamais nos esprits.
Aujourd'hui, un jeune poète français retrace le parcours de sa vie, l'évolution de sa créativité avec lyrisme et objectivité. Remettant à leur juste place scandales et exagérations en tous genres et réhabilitant l'artiste aux multiples facettes. De cela Jim aurait été heureux. Lui qui ne restera pas le poète d'une génération mais bien l'inspirateur de nombreuses autres à venir. Soulignons que son œuvre écrite est désormais étudiée dans les universités. La poésie de Morrison a fait école, le livre de Christophe Dauphin en est une preuve supplémentaire. Cela étant, il n'aura pas brûlé sa vie pour rien. Cette étoile filante, en qui il se reconnaissait, est en train de pénétrer le ciel du XXIème siècle et tous ces jeunes poètes qui se réclament de lui continuent d'entretenir ce feu qu'il a volé pour nous.
Patricia Devaux