Pour Henri Brunel, tout est sujet d'émerveillement, tout peut faire jaillir l'étincelle «zen», même l'oiseau le plus familier, le plus modeste en apparence. Si quelques grands voyageurs figurent dans ces pages - l'albatros, la sterne arctique, le flamant rose -, c'est avant tout la vie domestique du petit peuple des fauvettes, rouge-gorge et merles que nous retrouvons ici. Dans une cinquantaine de fables, de portraits, de poèmes, de prières, l'auteur nous livre le fruit de toute une vie passée à guetter le passage d'une mésange bleue, «vive et preste comme un sourire de Dieu», le «vol ondulé» d'une linotte, le chant du roitelet huppé «délicat, fin, ténu comme lui».
Jérôme Garcin dit joliment dans sa préface : «Henri Brunel compose en vérité une partition dont les thèmes, très simples, donc osés, lui sont chers. Ce sont le bonheur de vivre, la foi, le temps qui passe, la solitude, l'art d'aimer...»