Bassiste, bien sûr, mais aussi compositeur et chanteur des Stranglers depuis leur formation en 1974 à Guildford, Jean-Jacques Burnel continue de garantir l'éthique du groupe qui a su allier la provocation au raffinement, au-delà des clichés « sex, drugs and rock'n'roll ». Dans ces entretiens, il témoigne pour la première fois de leur influence sur la scène punk britannique, de leur rapport au public et aux médias, ou encore des recompositions du groupe depuis le départ de Hugh Cornwell en 1990, signes d'une vitalité et d'une longévité peu communes. Douze chapitres, et autant de thèmes, où « JJ » Burnel dévoile sa personnalité, dont il puise en partie la complexité dans sa double identité. « Le plus français des Anglais et le plus anglais des Français » y évoque son passé turbulent, son idéal européen exprimé dès 1979 avec son album Euroman Cometh, son travail de producteur pour Taxi Girl ou encore Polyphonic Size, la pratique des arts martiaux et de la moto, l'évolution de son rapport aux femmes et à l'amour, sans oublier son attachement à la France, où il vit désormais.