1951 : l'Amérique est en pleine guerre de Corée et le rapport Kinsey
a ouvert les portes des chambres à coucher. À l'université de Penn
State, Jerry Engels suit ses cours en dilettante, gravite dans le monde
des associations étudiantes et songe parfois à s'engager. Une seule chose
cependant le fascine : l'amour. De rupture en idylle, d'échec scolaire en
fiasco sentimental, de petite amie étudiante en maîtresse prof de lettres, sa
quête du bonheur va lui faire vivre quatre mois d'aventures drolatiques,
en voiture et au lit, dans des bars et des bagarres, sauveur chevaleresque
et modèle nu.
Jerry Engels est une farce romantique, et Jerry un clown philosophique
en perpétuel mouvement, irresponsable, irrésistible. Si à un demi-siècle
de distance cette Amérique semble révolue, notre héros, lui, avec sa
fureur de vivre, son éternelle jeunesse, sa soif de discourir et son entrain
amoureux, nous parle aussi de nous, et son éducation sentimentale
constitue une célébration à la fois comique et fervente de la vie, dans la
lignée des premiers romans de Philip Roth.