John Thelwall (1764-1834), dont on redécouvre
actuellement le rôle dans le développement des
idées et des sensibilités romantiques, fut l'ami
de Coleridge, de Wordsworth et de plusieurs
hommes de lettres anglais de premier plan. Conférencier
et agitateur social dans sa jeunesse ; poète
et fermier pendant quelques années, il devint
orthophoniste dans la dernière partie de sa vie.
Le grand intérêt de son journal de l'été 1797,
tenu lors d'une excursion pédestre à l'ouest de
l'Angleterre et au pays de Galles, réside dans son
double sujet : les paysages et la société, le contraste
entre la beauté pittoresque des uns et les inégalités
contenues dans l'autre. C'est un véritable tableau
esthétique et social de son pays qu'il finit par nous
offrir.
Aucune page de celui qui fut l'un des principaux
théoriciens du mouvement de réforme
britannique de la fin du XVIIIe siècle, en même
temps qu'un randonneur excentrique, n'avait été
traduite jusqu'ici en français.