«J'ai un physique agréable, mais je mords.
Attirant et venimeux. Des gens comme moi, il
faudrait les fusiller, qu'ils n'aillent pas répandre
leur venin. Les États ont bien raison, ils s'y
prennent même trop tard, il faudrait abattre
préventivement les êtres capables de détruire.
Je suis un chien enragé.»
Délinquant juvénile en Ukraine, poète de l'underground
russe, dissident sous Brejnev, clochard puis majordome
d'un millionnaire à New York, émigré famélique dans le
3e arrondissement de Paris, Edouard Limonov est déjà une
personnalité de Saint-Germain-des-Prés lorsque paraît
Journal d'un raté en 1982.
De retour en Russie, il devient le leader du très controversé
Parti national-bolchevique. Il est également le héros du roman
d'Emmanuel Carrère, Limonov.