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Das Bild ubiquitären Versagens und moralischer Stumpfheit der deutschen Justiz ist fest etabliert. Edith Raim stellt es nicht ganz auf den Kopf, sie relativiert die gängige Deutung aber in vielerlei Hinsicht. Ausgangspunkt ist die facettenreiche Sozialgeschichte der westdeutschen Justiz nach 1945, wobei auch die leidenschaftlichen deutsch-alliierten Diskussionen über die nationalsozialistischen "Verbrechen gegen die Menschlichkeit" untersucht werden. Den Kern der Darstellung aber bildet die Analyse zahlreicher deutscher Gerichtsverfahren, die brisanten Themen wie der "Reichskristallnacht", der "Arisierung", der "Euthanasie" sowie Denunziationen oder KZ-Verbrechen gewidmet waren. Auch die deutsche Justiz blieb, als es das Dritte Reich nicht mehr und die Bundesrepublik noch nicht gab, keineswegs untätig. Nie wieder wurde so intensiv ermittelt wie damals. Dass die Gerichte dabei Beachtliches leisteten, ist im vergangenheitspolitischen Diskurs kaum präsent. Edith Raim hebt es auf beeindruckende Weise in unser Bewusstsein.