Regards croisés d'une théoricienne du design (Alexandra Midal), d'un neuroscientifique (Albert Moukheiber), de deux designers (Antoine Fœglé et Emma Pflieger) et de deux commissaires d'exposition (Jolanthe Kugler et Scott Longfellow) sur les mécanismes à l'origine de la théorie de la Terre plate, et les moyens de diffusion des récits « alternatifs ».
En dos de tortue, avec ou sans dôme : les formes multiples de la Terre plate agissent comme un mode de représentation cartographique de la dissidence, un ultime rempart à la modernité. Qu'est-ce que la théorie de la Terre plate ? Comment détourne-t-elle des événements politiques et scientifiques pour proposer un récit alternatif ?
La théorie de la Terre plate apparaît au XIXe siècle à l'encontre de l'idée même de la modernité. Pourtant, du train à la vidéo YouTube en passant par la radio et la photographie, les platistes ont su habilement – et continuent de le faire – capitaliser sur les moyens de diffusion de l'information à leur disposition pour mettre en doute la sphéricité de la Terre et tenter de gagner des adeptes en s'opposant aux institutions scientifiques et politiques.
Keep it flat. Petite histoire sur la Terre plate croise les regards d'une théoricienne du design (Alexandra Midal), d'un neuroscientifique (Albert Moukheiber), de deux designers (Antoine Fœglé et Emma Pflieger) et des commissaires de l'exposition Objectif Terre (Jolanthe Kugler et Scott Longfellow) pour tenter d'échapper à une vision manichéenne, généralement à l'œuvre dans l'inconscient collectif, et comprendre les mécanismes sous-jacents qui fondent la théorie de la Terre plate.