La Ballade silencieuse de Jackson C. Frank
Durant son enfance dans la petite ville de Cheektowaga (État de New York), Jackson C. Frank réchappe à l'incendie qui ravage son école.
Ses brûlures lui valent une greffe au visage et c'est au cours de sa longue convalescence à l'hôpital que son oncle lui offre une guitare. Ce cadeau soulage ses mois de calvaire et sert alors de guide à une voix et une vocation naissantes.
Dans la même veine que son premier roman paru en 2016, Elisée, avant les ruisseaux et les montagnes, Thomas Giraud imagine avec La Ballade silencieuse de Jackson C. Frank ce qu'a pu être la vie de cet auteur compositeur interprète folk américain - contemporain de Bob Dylan - à travers ses drames, ses hasards, ses rencontres... et tout particulièrement ce qu'ont pu être les années qui l'ont conduit à faire de la musique et à se taire ensuite.
« Jackson avait dit en 1960 après avoir vu Dylan sur scène, pourtant médusé par autant de talent, Je pourrais faire aussi bien, je ferai mieux.
C'est raté. Il est en retard. Il a 22 ans en 1965. À 22 ans, Dylan avait déjà au moins 30 ans.
Il cherche sur quoi chanter. Comme Dylan, Johnny Cash, il voudrait s'emparer de ce que l'on ne formule pas d'habitude, de ce que l'on ne chante pas. Dire des peines profondes, sourdes, effroyables parfois, parler du feu dont Je sens les braises froides, de la peau déplacée.