Courtrai. Sous le règne de Philippe IV le Bel, la France tente
d'accroître son domaine. Malgré son origine française et son
attachement vassalique au suzerain français, le comte de Flandre, Guy
de Dampierre essaie de protéger son domaine et surtout les libertés
commerciales acquises par ses cités et son peuple. Alors qu'il est
emprisonné sur ordre du roi, ses fils et neveux poursuivent la lutte
contre les Français. Venus de Namur, de Liège, de Zélande et de
Hollande, chevaliers et hommes d'armes rejoignent les seigneurs
flamands et surtout les combattants levés par les guildes et les
communes. Ces hommes de guerre sont commandés par les frères Jean
et Guy de Namur, et par Guillaume de Juliers. Ils livrent aux Français
une véritable guerre féodale qui va trouver son point culminant devant
les murs de Courtrai, dont la citadelle est aux mains des Français.
Cette bataille est connue dans les annales sous le nom de «Bataille des
éperons d'or», suite au massacre de la chevalerie française et à la prise des fameux trophées par le peuple de
Flandre qui les exposera dans l'église Notre-Dame de Courtrai.
Pour mieux comprendre les faits relatés, le lecteur doit oublier les frontières modernes entre États,
départements, provinces ou simplement linguistiques. Celles qui nous plongent dans les événements de
1302 sont les frontières des comtés et baronnies régies par la suzeraineté féodale.