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Valère Novarina transforme l’écriture théâtrale, il la pousse dans ses derniers retranchements, dans ses nouveaux territoires où naissent et s’épanouissent de nouvelles formes. La Chair de l’homme est un texte constitué de dialogues et de monologues alternés, amples, puissants, spectaculaires. Des multitudes de «personnages», ou une «voix», épuisent la langue, son passé, son présent, son futur : son «histoire». Ce sont des déclamations, des éructations, des étonnements, des colères, des fureurs, des angoisses totales, de la misère, une incroyable richesse de mots, d’images, de sons. Tout cela pour dire la solitude de l’homme, sa bestialité tout autant que son esprit captif, sa pesanteur tout autant que sa gloire, sa grandeur, sa finitude, la viande et l’âme.