C’est comme en politique, ou comme dans les familles : les plus proches revendiquent toujours une passion particulière à se distinguer par la nuance ou l’opposition. Entre la langue française et la langue anglaise, le Channel restera toujours bien davantage qu’un tunnel. Ici et là, combien de mots empruntés au voisin ! Et cependant, combien de différences dans la façon de dire, d’être et de sentir. À plonger dans cette relation avec tout son humour et son érudition, Jean Max Thomson ne risque pas d’être lost in translation. Il ramène les perles, et les fait jouer dans la lumière. Pourquoi est-il si infamant d’être taxé de « versatile » en français, et si valorisant de l’être en anglais ? Pourquoi le libéralisme est-il devenu en français le responsable de tous les maux, et pourquoi le liberalism reste-t-il un idéal outre-Manche ? Jean Max Thomson pense-t-il anglais ou bien français ? Nul ne baigne en tout cas mieux que lui dans la volupté de la différence. Philippe Delerm
Agrégé d’anglais, Jean Max Thomson est pour moitié français, pour un quart américain, un huitième écossais, un seizième anglais et un seizième indéterminé. Il est l’auteur de nombreux manuels, dont The Big Picture et An Apple a Day, aux Éditions Ellipses, qui ont connu un grand succès.