Des pseudo-sciences comme la PNL ou la lecture
des expressions du visage, des pratiques instrumentales
telles que les relations publiques ou la presse
d'entreprise : voilà à quelles portions incongrues
les études en communication pourraient se trouver
réduites si les réformes en cours du paysage universitaire
ne rencontrent pas de forces de résistance.
Toutes les universités d'Europe planchent actuellement sur
la mise en application de la «Déclaration de Bologne» :
insertion des programmes dans le système LMD
(ou 3/5/8), conversion des cours en ECTS, etc. Derrière
ces sigles se cache une stratégie de privatisation
des universités, tenues de devenir des entreprises livrées
aux lois du marché. En s'appuyant sur deux exemples
américains de formation mercantilisée et sur l'histoire
institutionnelle des études en communication, Yves Winkin
indique une voie alternative, tout en restant réaliste :
l'anthropologie de la communication envisagée comme
acquisition d'un savoir-être au monde.