La Constellation du labyrinthe
« Strickler évite deux grands écueils liés au genre du Journal : le bavardage (l'impudeur facile) et la monotonie. Certes, il y a le métronome des jours, mais Strickler est sensible à la « bigarrure » si chère à Montaigne il y a de la drôlerie dans ces pages, mais les épiphanies lyriques n'y sont pas moins nombreuses.
De fait, l'écriture de Strickler fait parfois penser à celle d'un homme-tornade. Elle buissonne au gré des sensations, au petit bonheur du vivre et de l'être-là.
Une grande joie, à vrai dire, un allegro. Strickler est l'intarissable « Pénélope d'un Journal qui ne saurait pas le retour de quel Ulysse attendre ». Il nous lègue cette oeuvre à dimension vivante, ce chant de lui-même, comme une salutaire offrande : « dans la mesure où chaque lecteur alimente la source à laquelle il se désaltère. » (Mathieu Jung, Revue Europe)
« ... les années passant, cette plume légère se fait de plus en plus grave : de plus en plus souvent, elle doit rendre compte de la mort, de la maladie et de la douleur. Or, cette gravité n'est jamais assommante : elle ne fait que faire briller les petits bonheurs de façon plus intense. C'est sans doute l'un des grands mérites de la grande oeuvre stricklérienne : rappeler incessamment à chacun de ses lecteurs qu'il a du bonheur à glaner dans chacune de ses journées. » (Hervé de Chalendar, L'Alsace)
« ... quel plaisir de te découvrir, à la fois douloureux et vivant, émouvant, et lié de mille fils d'or aux autres. C'est une belle oeuvre que tu as entamée là. Une muraille mycénienne contre le temps et avec le temps. » (Claudie Hunzinger)
« ... On ne peut pas ne pas se demander si vous allez garder trace de 2019. Je suis de ceux qui ont leurs habitudes désormais à Tourneciel et se sentiraient diminués de la vie seconde que vous leur offrez là-bas. » (Pierre Bergounioux)
« Cette fois, oui, c'est le printemps : aux arbres en fleur s'ajoute le nouveau tome de ton journal. Mars-avril, c'est le moment de son arrivée, c'est un symbole de renouveau. Il m'est précieux, il est bon de savoir que quelqu'un veille là-bas au Tourneciel, fidèlement, qu'il dit ce qui est essentiel, ce que j'ai envie d'entendre - car c'est une voix que tu nous donnes à lire. Qu'elle parle de tes amis, des poèmes, des arbres, c'est parfait, et quand elle devient véhémente, c'est parfait encore... » (Pierre Dhainaut)