Sous le titre général de De la narratologie à la linguistique, l'auteur réédite ses trois premières études (1997-2004) sur le point de vue :
Deuxième tome de la série, La Construction textuelle du point de vue part de l'analyse énonciative des perceptions pour mettre de l'ordre dans la compréhension du phénomène de point de vue qui se substitue à la notion de focalisation. Alors que la tradition héritée de Gérard Genette pense les focalisations à partir du « foyer » (Qui sait ? Qui perçoit ? ), Fauteur renverse la problématique en recherchant les traces de l'énonciateur du PDV dans les marques et les modalisations qui affleurent dans la construction de l'objet-de-discours.
Cette conception nouvelle du PDV abandonne la tripartition des focalisations (« zéro », « interne », « externe ») et rompt avec l'approche fixiste du narrateur omniscient comme avec celle de la restriction de champ généralisée au personnage, dans le même temps qu'est évacué le mythe d un localisateur externe objectif et impartial. L'analyse de nombreux exemples empruntés à des contextes narratifs en troisième personne met en évidence l'existence de PDV déconnectés de l'ancrage déictique je-ici-maintenant, ainsi que la dimension subjective et cognitive des perceptions et les relations dialogiques ou polyphoniques entre PDV du narrateur et PDV médiatisés de personnages ou de sources collectives ou anonymes. Il en résulte autant d'effets de textes de nature argumentative et interprétative.