Sa beauté surpassait celle des jolies adolescentes sans être tout à fait celle d'une femme. Une lumière intérieure soulignait ses traits, éclairait harmonieusement son teint et brillait dans ses yeux. Xiaoqiu était à la fois fraîche et éclatante. Elle faisait confiance à la vie, non par déraison mais parce que, pleine de bonté, elle ne croyait pas au malheur.
Dans le Shanghai du siècle dernier, nous découvrons l'existence insouciante et précaire des artistes de l'opéra, entre ombre et lumière, d'où émerge la figure de cette jeune fille, née de père inconnu, dont la force d'âme nous éblouit. Sa vie se pare de l'éclat du théâtre, et pourtant sa naissance scandaleuse, sa beauté sensuelle lui valent de subir médisances et même humiliations. Mais rien n'entame l'enthousiasme et la générosité de Xiaoqiu, qui éclaire de sa lumière toutes les épreuves qu'elle traverse.