Pourquoi ne pas chercher à mieux connaître le corse par l'exploration historique d'un vocabulaire près de verser dans l'oubli, et par le rappel de ressources grammaticales en butte à une galopante submersion? Cela ne ressortirait-il pas à la «culture» dont on parle tant? Pourquoi ne pas aborder frontalement le sujet de la vraie nature et de la vraie place du corse sur la carte linguistique de la Méditerranée centrale? Cela ne contribuerait-il pas à définir «l'identité» dont on nous entretient sans cesse? Pourquoi, alors que par la langue la Corse n'est pas une île, ne pas profiter de l'effacement des frontières pour accéder progressivement à un authentique bilinguisme d'échelle européenne? Cela n'aiderait-il pas à rendre leur respiration et restituer de leur substance à des parlers asphyxiés et désormais parvenus au seuil de l'extinction? Les chroniques ici réunies suggèrent des réponses à ces questions d'une insistante actualité.