La crise est partout, tout le temps. Dans les écrans de nos flux d’information en continu, dans les journaux, dans la parole surveillée des passants se rendant au travail — quand ils en ont encore un. On la retrouve taguée sur un mur de la ville, comme dans ce cri qui a motivé l’écriture de ce livre : la crise c’est chaque fin de moi(s). À la fois drôle et glaçant, micro journal du temps qui passe, exploration par la langue d’une situation brutale, anticipation politique et poétique, roman fragmentaire frénétique, La crise, suivie du postapocalyptique Je ne me souviens pas, est un remède contre tous les éléments de langage désespérants de notre époque. À la manière d’un pirate informatique, Joachim Séné fait œuvre d’insoumission littéraire.