Dans la Critique de la raison pure, Kant prend ses distances vis-à-vis de l'auteur de la Monadologie avec des accents polémiques souvent virulents. Kant reconnaît l'importance que son prédécesseur accordait aux éléments rationnels de la connaissance, mais il n'est pas satisfait de voir que Leibniz considère ces éléments d'un point de vue logique, auquel il aurait préféré le point de vue transcendantal. L'ouvrage classique de Désiré Nolen se propose de franchir cette frontière subtile qui démarque continuité et discontinuité entre les deux pensées. Il montre qu'en dernière analyse le dialogue est parfaitement possible, tout en soulignant ce qui sépare les conceptions respectives des deux grands philosophes.