Tout dans l'actualité récente laisse croire que nous glissons progressivement vers le chaos : la montée du terrorisme, celle de l'extrême droite et des replis identitaires, les périls environnementaux, les crises économiques à répétition, l'accroissement des inégalités, la trahison d'élites qui ont abandonné l'idée même de démocratie...
Comment ne pas voir dans tout cela le résultat d'un seul et même processus : le processus politique de mondialisation et de financiarisation de l'économie, qui a créé un désastre économique, social, culturel et a verrouillé l'ordre international ?
Partout dans le monde, les luttes sociales se heurtent au libre échange, au chantage aux délocalisations et à la fuite de capitaux. En l'absence de perspective de sortie « par la gauche » de cet engrenage, les nombreuses victimes de cette mondialisation se résignent ou choisissent la stratégie du pire.
Pour redonner l'espoir du changement, il faut démondialiser. Non pas pour défendre un capitalisme national, mais pour mettre en oeuvre un projet politique de rupture. Il repose sur trois piliers : la démondialisation pour rompre avec le capitalisme, la décroissance pour répondre aux crises environnementales et la coopération internationale pour renouer avec l'idée de justice sociale au sens le plus global.
Ce livre contribue à engager une nouvelle bataille des idées pour lutter contre l'extrême droite ou Daesh, mais aussi pour combattre le fatalisme qui conduit à l'individualisme, à l'abstention et au désengagement. Il vise également à dépasser le débat opposant, à gauche, nation et internationalisme.