Sur un ton à la fois ému et ironique, Johannes Urzidil, dernier grand conteur pragois d'expression allemande, revient dans ces deux récits sur la première guerre mondiale avec un recul de six décennies. La Dernière Tombola survole les dernières années d'enfance du narrateur en se centrant sur l'épisode tragi-comique du suicide à l'aide de ses bretelles d'un fonctionnaire viennois pour s'achever sur la déclaration de la première guerre mondiale dans l'atmosphère insouciante de l'élégante station thermale de Karlsbad. La Côte de ma grand-mère narre avec truculence les aventures extravagantes du soldat Urzidil pendant le conflit et se termine par le tableau cocasse de l'état-major austro-hongrois en déroute au moment de la proclamation de la République tchécoslovaque à Prague en 1918. La Côte de ma grand-mère s'inscrit dans la lignée des grands récits antimilitaristes tchèques, née du Brave soldat Chvéïk de Jaroslav Ha(...)ek auquel Urzidil rend hommage. Hormis la Grande Guerre, l'humour burlesque constitue bien le lien évident entre les deux récits.