Pendant des années, cette île a servi d'asile psychiatrique. Un asile où le nombre de décès était particulièrement élevé. Aujourd'hui, l'île a été rachetée par une femme richissime qui en possédait déjà onze dans sa collection.
Alors que Leda, la directrice, s'affaire aux derniers préparatifs et que le père Tiago s'angoisse à l'idée de se séparer de sa fille adoptive, un inspecteur, chargé de vérifier les comptes et les dossiers des patients, arrive et sème le trouble...
Une atmosphère pesante et des personnages attachants malgré leur lourd passé, leur folie apparente et leurs fêlures intimes.
Savalik : Je constate que vous avez souvent dû faire face à des épidémies et que peu de ces malheureux en réchappaient.
Leda : Nous prenions toutes les mesures prophylactiques nécessaires mais...
Savalik : Je comprends. Madame la directrice, vous me soupçonnez de harcèlement à votre égard, n'est-ce pas ? Je suis pourtant en admiration devant la manière dont votre secrétariat tenait à jour les dossiers des patients. Franchement, je n'y trouve rien à redire.... Je pense que vous allez bientôt pouvoir prendre votre bateau.
Leda : Je m'en réjouis.
Savalik : Je devrais encore voir le père Francisco, il a demandé à me parler, non ?
Leda : Tiago.
Savalik : Tiago ! Oui... N'a-t-il pas demandé à me parler ?
Leda : A votre place, je n'attacherais pas trop d'importance à ce qu'il dit. Le père Tiago est... comment... très désorienté par la fermeture de l'établissement, c'est un homme faible et, qui plus est, dépendant de l'alcool.
Savalik : Je vois.