La résolution des conflits connaît aujourd'hui des évolutions profondes provoquées par l'émergence de nouveaux conflits à base ethnico-religieuse, non inter-étatiques, et par la montée en puissance des ONG, catégorie fluide d'organisations aux statuts, aux ressources et aptitudes à mobiliser variables. Engagées dans des relations inévitables avec les Etats, ces ONG ne sauraient être analysées seulement au moyen de l'opposition classique «acteurs privés/acteurs publics», mais plutôt dans leurs fonctions complémentaires et/ou concurrentielles de celles des Etats. Leurs méthodes de médiation, en particulier - interactives et locales -, se distinguent de celles des Etats, à la fois plus verticales et coercitives et paraissent parfois plus opératoires pour développer un processus de paix auprès de belligérants non-traditionnels.