La fabrique des pervers
« En 68, ils avaient trente-cinq ans, aucune conscience politique, et surtout aucune conscience. Ils pataugeaient dans l'innocence. Aimer ses enfants n'est pas un crime, non ? Si, comme ça, si. Aller ensuite expliquer que ces gestes, ces actes, ces mains, ces langues, ces caresses en passant, cet exhibitionnisme forcené constituent le climat le plus fécond de l'inceste ? Impensable. À quoi bon le leur dire ? Ils ne m'auraient pas crue. Ils ne m'ont pas crue. Mère pourtant l'a compris... à la toute fin de sa vie. »
Unique par l'ampleur de ce qu'il dévoile, ce témoignage sur l'inceste dresse le portrait glaçant d'une lignée de bourreaux.