Le Pacte civil de solidarité (PACS) a donné lieu à de vives discussions ; la loi qui a été finalement votée peut apparaître comme une des manifestations les plus significatives des changements du droit de la famille qui, depuis une trentaine d'années, a évolué dans le sens de la reconnaissance de la primauté de la liberté des sujets et de l'affirmation de la neutralité de l'Etat. Sommes-nous entraînés dans une évolution des mœurs et des mentalités marquée, au profit de la logique des contrats, par la dégénérescence inéluctable de l'institution familiale ? Il faut bien en effet compenser les effets imprévisibles de la liberté individuelle, notamment pour la protection des personnes, spécialement des enfants. Plutôt que de chercher à régler les problèmes à mesure qu'ils apparaissent, il faudrait alors envisager le droit de la famille comme celui d'une institution, c'est-à-dire comme une forme concrète de vie, pour le bien des personnes et l'intérêt public.