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Cuando Baudelaire publicó "La Fanfarlo" faltaban aún diez años para que apareciera "Las flores del mal", obra que fue mutilada judicialmente y multada a instancias del mismo fiscal que incoara ese mismo año un proceso contra Flaubert y "Madame Bovary". Baudelaire no era, todavía, pues, un ?poeta maldito?, pero se hallaba en el inequívoco camino de serlo: su padrastro, el general Aupick, luchaba infructuosamente para llevar al joven díscolo por el ?buen camino? sin lograr más que organizar alguna trifulca familiar; su amor por la mulata Jeanne Duval acabaría convirtiéndose en un escándalo llevado de boca en boca por los notables parisinos y, para mayor inri, entre visitas a museos, bibliotecas y prostíbulos, el poeta se convertía en traductor y propagandista de un personaje maldito y antirromántico: Edgar Allan Poe.Quizá por ello en "La Fanfarlo", relato en buena medida autobiográfico, de esquema que incluso podría tildarse de vodevilesco (un audaz conquistador, para ganar los favores de la dama de la que se encapricha, emprende la conquista de la bailarina que tiene cautivado al marido de la dama), Baudelaire fustiga la hipócrita moral burguesa al tiempo que elogia al artista como provocador, posturas ambas que conjuga con el dandismo, la seducción y la relación del éxtasis con el pecado.CHARLES BAUDELAIRE nació en París en 1821. Tras la temprana muerte de su padre, su madre contrajo nuevo matrimonio con el general Aupick, personaje éste que libraría una infructuosa lucha para llevar por el ?buen camino? al joven díscolo. Ciertamente Baudelaire, al tiempo que deambulaba entre museos, bibliotecas, cenáculos literarios y prostíbulos, colaboraba con revistas literarias cuyas redacciones frecuentemente condenaban la audacia de sus artículos. Amante impenitente de la mulata Jeanne Duval ?reprobada por la sociedad de su tiempo?, traductor y propagandista de la obra de Edgar Allan Poe, su obra poética ?fundamentalmente "Las flores del mal"? lo sitúa como piedra basal de la moderna poesía francesa. Murió en 1867, víctima de la sífilis y las privaciones, convencido de que Francia tenía ?horror a la poesía?.