Le Deuxième Congrès de l'USTA s'est tenu à Lille au lendemain du discours du général de Gaulle du 16 septembre 1959 sur l'autodétermination des Algériens. Ce Congrès est du plus grand intérêt car il atteste que l'USTA, malgré la répression et le massacre de sa direction par le FLN à la fin 1957, reste ancrée dans les couches profondes de l'émigration algérienne.
Par ailleurs, il précise avec les discours du secrétaire général Bensid et de Messali Hadj, invité à ce Congrès, que l'autodétermination, c'est le droit pour le peuple algérien à se constituer en nation souveraine par des élections libres de tous les habitants de l'Algérie (européens et musulmans) à une Assemblée Constituante.
C'est enfin l'adoption par le Congrès de motions sur l'indépendance syndicale, l'émancipation de la femme, les libertés démocratiques et les réformes de structure indispensables pour construire l'Algérie nouvelle avec l'aide de la classe ouvrière et du peuple français.