La France et l'Europe ont subi un choc majeur qui alimente le pessimisme
pour l'avenir. Pourtant, le pire n'est inéluctable ni en France ni en Europe.
L'ampleur de la crise sur le Vieux Continent s'explique surtout
par la mauvaise organisation de l'Union : si nous étions capables
de sortir - enfin - de la concurrence de tous contre tous,
notamment pour engager ensemble la conversion écologique de
nos économies, nous pourrions continuer à vivre décemment.
Au sein de cette Europe mal organisée, explique l'auteur, la France
n'a pas, contrairement à l'Allemagne, alimenté les déséquilibres qui
menacent l'euro et elle a mieux résisté que les autres à la crise. Chômage,
industrie, dette publique, inégalités : les problèmes auxquels l'Hexagone
est confronté sont cependant considérables. Mais si, sans chercher à
imiter un «modèle allemand» inadapté, les Français prennent - enfin -
au sérieux leur discours égalitaire et évoluent vers une «démocratie
complexe» associant véritablement les corps intermédiaires aux grands
choix du pays, ils pourront se remettre à espérer un avenir meilleur.