À la fin de la Première Guerre mondiale,
la France et la Grande-Bretagne se disputent
l'héritage ottoman au Levant, et d'emblée
l'Angleterre semble maître du jeu, car elle a
largement profité en Orient de la faiblesse
des moyens matériels et militaires des autres
puissances européennes.
Traditionnellement protectrice des Lieux saints
et des chrétiens d'Orient, la France doit contrer
l'hégémonisme britannique, les complicités
anglo-arabes et le radicalisme des mouvements
indépendantistes et en même temps ménager
ses relations avec ses alliés et ses protégés. Elle
va tenter de concilier ses acquis et ses intérêts
de puissance coloniale avec les contraintes
d'un nouvel ordre diplomatique, mais le départ
de Clemenceau en 1920 marquera la fin des
accords entre la France et l'émir Faysal. Dès
lors, le rôle de la France en Orient se réduira
à sa prépondérance au Liban.
Fondée sur une documentation exceptionnelle,
anglaise, française et arabe, qui révèle de
nombreux inédits, l'enquête de Gérard D.
Khoury éclaire ce moment si complexe du
temps des mandats, quand la France fonda
les États du Liban et de la Syrie.