Être de gauche ou de droite implique-t-il automatiquement des positions progressistes ou conservatrices en éthique ? Comment maintenir une distinction au moins partielle entre nos préférences politiques et nos options éthiques sans succomber à une certaine schizophrénie ? Et quel rôle joue, dans ces débats, la compréhension de la foi chrétienne dans ses différentes expressions confessionnelles ? Le catholicisme est-il le seul à défendre le mariage, la famille, la filiation ? Le protestantisme n'a-t-il pas lui aussi son mot à dire dans cette discussion cruciale pour l'avenir de nos sociétés démocratiques et de la laïcité elle-même ?
Cet essai original et provocant tente de dénouer les noeuds gordiens qui nous empêchent de penser et de croire librement. La gauche et la droite existent bel et bien, mais ne sont pas des positions figées et fermées ; le christianisme est clairement du côté des plus vulnérables et des plus pauvres, la gauche n'ayant certes pas le monopole de la solidarité et de la justice.
Il importe d'oser aborder de front et sans préjugés des questions délicates et controversées, comme le mariage homosexuel ou l'euthanasie. L'auteur discute les textes romains, mais aussi, plus près de nous, les idées de Vincent Peillon et de Judith Butler. Un christianisme libre est tout le contraire d'une pensée politiquement ou éthiquement correcte.