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Plus maladroit ? Plus sagace ? On hésite. C’est là le paradoxe du gaucher. Et quand une romancière s’empare de ce paradoxe, cela donne un texte où se mélangent la fragilité et le sens aigu de l’observation. Leslie Bedos est gauchère, donc déroutée par la vie et ses sentiments, très lucide sur elle-même et ses désarrois. En onze scènes de la vie presque quotidienne d’une jeune femme, elle nous raconte les faux mouvements et les vrais élans de l’existence avec beaucoup d’ironie, et une tendresse infinie.