La liberté du thérapeute
De l'assujettissement à l'autonomie
Le thérapeute peut-il aujourd'hui être sujet et non objet de sa pratique, et la penser en la portant hors du champ des idéologies dominantes qui la parasitent ? Quelle position adopte-t-il face aux différentes techniques de soins dont il dispose ? Les considère-t-il toujours comme un moyen et non une fin ? Eu égard aux diverses contraintes (scientifiques, économiques, politiques) qui l'assujettissent, à quels impératifs doit-il se référer ?
La liberté du thérapeute met en question les deux concepts qui la sous-tendent : indépendance et autonomie. Mais elle dévoile aussi l'éthique de sa position, en tant que justesse de son rapport à soi, à autrui et au monde. Toutefois, sa liberté est indissociable de celle du patient. Le considérer en tant que personne implique de reconnaître son altérité et son autonomie. Mais a-t-il aujourd'hui suffisamment d'indépendance pour la mettre à son service et faire du temps dont il dispose un temps avec et pour l'autre ?