« Une nation peut être considérée comme grande quand elle consent des efforts pour la justice et la cause des opprimés, comme Dorothy Day l'a fait par son travail inlassable, fruit d'une foi devenue dialogue et semence de paix dans le style contemplatif de Thomas Merton. »
Pape François au Congrès américain.
Dans La Longue Solitude, Dorothy Day (1897-1980) entreprend le récit troublant de sa vie, livrant ses expériences intérieures et spirituelles avec pudeur. Elle fait ainsi le récit de ses rencontres, depuis son enfance en Californie dans les années 1900, en passant par les amitiés sur les bancs de l'université de l'Illinois, jusqu'aux camarades du combat politique, d'abord au sein de la section du parti socialiste de Chicago puis de New York, où elle exerce le métier de journaliste.
Et puis, il y a la rencontre.
Alors qu'elle fait l'expérience d'une réelle solitude, notamment dans le combat de l'écriture, c'est au creux de ce silence qu'elle trouve le Christ, grâce à qui elle ne sera plus jamais seule. Sa conversion au catholicisme l'amène alors à choisir une plus profonde solitude sociale, élevant seule sa fille Tamar, défendant sa foi dans les milieux communistes et marxistes - jusqu'à ce qu'en 1932 elle croise la route de son mentor, Peter Maurin, avec qui elle fonde le « Mouvement des Travailleurs catholiques ».
Plus qu'une simple autobiographie, Dorothy Day nous offre ici le récit sincère d'une conversion du coeur, et des pages magnifiques et pleines de compassion sur les opprimés de l'Amérique. Elle nous rappelle que l'Église est avant tout celle des pauvres.