Dans ce deuxième tome, l'auteur analyse les voies par lesquelles se poursuit et se parachève, du 15e au 18e siècle, la transition de l'Europe occidentale du féodalisme au capitalisme, sous l'impulsion de son expansion commerciale et coloniale outre-mer.
Il souligne les formes nouvelles prises par l'activité commerciale et la circulation monétaire, la formation d'un protoprolétariat, le déploiement multiforme de la manufacture, les prodromes de l'industrie automatique, l'émergence des premiers marchés proprement capitalistes, la mise en oeuvre des politiques mercantilistes qui encadrent et dynamisent l'ensemble des processus précédents.
Mais loin de s'en tenir aux seuls aspects économiques de ce processus pluriséculaire, il en scrute tout aussi bien les facettes sociales, politiques, culturelles et militaires. L'ouvrage comprend donc aussi des développements consacrés à la transition d'une société d'ordres à une société de classes, à la contractualisation inégale des rapports sociaux, aux premiers pas de l'État de droit, le tout dans le cadre de monarchies qui se veulent absolues tout en étant déjà en proie, pour certaines, aux préludes des révolutions bourgeoises.
L'auteur examine donc, dans la foulée, ces révolutions culturelles majeures qu'ont été la Réforme, la Renaissance et les Lumières. Pour terminer, il relève l'importance de la formation d'un nouveau type d'individualité cultivant son autonomie, appelé à un bel avenir dans les âges ultérieurs du capitalisme.