Avec ses longs-métrages – La Raison du plus faible, 38 Témoins, Chez nous... – Lucas Belvaux s’inscrit dans une tradition cinématographique réaliste et sociale. Le cinéaste belge interroge nos démocraties modernes sous plusieurs angles : la responsabilité individuelle, la place de la justice, la montée de l'extrême droite, ou encore la fin du monde industriel et son corollaire, le chômage de masse. Derrière un propos d’une grande cohérence, chaque film explore un genre différent. On passe ainsi de la comédie à la romance, du polar à la chronique judiciaire, de la tragédie au réalisme politique
Au plus près des difficultés rencontrées par ses personnages, ses œuvres possèdent une approche documentaire. Le nord de la France et la Belgique constituent ces principaux décors et plongent ses histoires dans une réalité post industrielle, populaire et poétique. Composé d’un essai introductif et d’un entretien, La Mécanique Lucas Belvaux explore une filmographie à l'image de la complexité de nos sociétés contemporaines.
Quentin Mével est délégué général de l’Acrif et auteur de plusieurs livres d’entretiens avec des cinéastes (Noemie Lvovsky, Cédric Kahn, Arnaud et Jean-Marie Larrieu, Frederick Wiseman, Valérie Donzelli...). En 2017, il a coréalisé, avec André S. Labarthe, Mathieu Amalric, l’Art et la Matière.
Louis Séguin est journaliste et critique de cinéma. Il a écrit pour les magazines Transfuge, Trois Couleurs et Chronic'art, avant d’intégrer la rédaction des Cahiers du cinéma en 2014. Il a coréalisé un moyen métrage avec Laura Tuillier (Les Ronds-points de l’hiver, 2016), et réalisé deux courts métrages (Saint-Jacques – Gay-Lussac, 2018, et Bus 96, 2019).