Un jeune portraitiste en vogue accepte, non sans hésitations, une commande
qui doit lui rapporter ce que lui rapportent en principe quinze
tableaux. Mais le défi est de taille : il s'agit cette fois de peindre un garçon
décédé à partir de quelques photos et d'une vidéo. Pour le convaincre,
le père richissime du garçon lui assure qu'il est le seul à avoir suffisamment
de talent pour réaliser ce portrait. Et il ajoute : «En acceptant, tu
sauves une vie.»
La grande originalité de La mort sur le vif réside dans le choix d'une
instance narrative peu commune. C'est en effet la toile elle-même, sur
laquelle l'enfant sera peint, qui se raconte. Elle décrit ce qu'elle perçoit,
ressent, pense et, questionnant sans cesse le regard de l'artiste comme
celui du lecteur, elle «offre à voir ce qu'on ne voit pas».
Alliant suspense et émotion, humour et profondeur des thèmes abordés
- le doute, l'incarnation, la paternité - dans un style d'une précision
redoutable, ce roman, d'une intensité rare, ne peut en aucun cas
laisser indifférent.