Pourquoi ne suis-je pas forcément égoïste ? Pourquoi suis-je capable de prendre soin de l'autre ? Pour répondre à ces questions, l'auteur, comme médecin et comme philosophe, prend l'exemple du soin médical et en analyse les conditions. Prendre soin de l'autre nécessite la "patience" (vertu qui laisse advenir le temps de l'autre). Celle-ci est rendue possible par l'"inquiétude" qui déchire l'existence du sujet égoïste et le transforme en personne disponible. Cette non-quiétude, disposition ontologique essentielle, outre ses conséquences anthropologiques, constitue l'origine de la morale et marque de son sceau la théologie chrétienne.