Schopenhauer est un philosophe profondément pessimiste. Il ne faut pas compter que sa pensée puisse participer directement au développement d'un bonheur à caractère individuel, cette notion étant si prisée à notre époque profondément individualiste et matérialiste. La nature humaine, pour Schopenhauer, est tout empreinte de frustration, la frustration de besoins que l'homme peine à satisfaire. Pour la philosophe, la vie n'est qu'une perpétuelle souffrance qui rend tout bonheur difficilement atteignable.
Néanmoins, cette approche pessimiste de Schopenhauer peut contribuer à nous forger un bonheur personnel d'une manière indirecte. Pour cela, il nous faut fuir les illusions et accepter la réalité de la souffrance et de l'insatisfaction, ce qui pourra nous préparer mentalement à faire face aux difficultés de la vie. Nous devons être conscients que nous sommes confrontés à des contradictions à la fois internes et externes, et nous devons essayer de trouver une ébauche de consolation en sachant que notre souffrance personnelle n'est pas isolée, mais qu'elle est le lot commun de l'humanité.
Schopenhauer propose comme solution à notre insatisfaction existentielle le renoncement à nos désirs et à nos attachements afin de réduire notre souffrance. Il prône le détachement, la méditation et la contemplation comme moyens de se libérer des désirs obsessionnels qui nous empêchent de trouver la paix intérieure afin de trouver une certaine sérénité dans l'acceptation de nos limites et de notre condition humaine.