Tout au long de la Grande Guerre, les cartes postales dites patriotiques véhiculaient une imagerie populaire et mélodramatique, tournée vers la victoire. Cependant, le verso délivrait des messages où la réalité transparaissait sous un jour bien différent. C'est sur ce constat que Philippe Bertin s'est employé à dissoudre la mise en scène acidulée des images pour retrouver derrière la mièvrerie du décor les solitudes provoquées par la guerre. En contrepoint, quatre poètes contemporains, Hubert Haddad, Michel Host, Yves Jouan et Jean Miniac nous livrent leur vision intime de ce premier conflit mondial. Dans la préface du livre, l'historienne Annette Becker replace ces échanges épistolaires dans le contexte de l'époque.