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El 27 de octubre de 1998 tuvo lugar en Ahaus una jornada teológica concebida como homenaje a Johann Baptist Metz con motivo de su setenta cumpleaños. Desde el principio, su convocatoria suscitó un gran interés público, en parte no exento de morbosidad. Y no es extraño: a ella asistieron personajes tan dispares como el prefecto de la vaticana Congregación de la Doctrina de la Fe, el cardenal Joseph Ratzinger, la filósofa judía de la religión Eveline Goodman-Thau y Jürgen Moltmann, protestante imbuido de ideas de la teología de la liberación y de teología política. Se trataba, pues, de un encuentro de actores muy distintos, con diferencias de cuño confesional y religioso. El lema elegido para la convocatoria, ¿Fin del tiempo? La provocación del discurso sobre Dios, que refiere en última instancia a las cuestiones de la escatología y de la crisis de Dios en la cultura actual, se hacía eco de uno de los componentes fundamentales del pensamiento de Metz y de la teología política, corriente de la que es fundador y máximo representante: la razón anamnética o, en una formulación objetivizada, la memoria del sufrimiento, memoria passionis. Porque, en sus propias palabras, ¿qué sucedería si alguna vez los hombres pudieran defenderse con el arma del olvido de la infelicidad presente en el mundo, si pudieran construir su felicidad sobre el olvido inmisericorde de las víctimas, sobre una cultura de la amnesia en la que sólo el tiempo se encargara de curar las heridas? ¿De qué se alimentaría entonces la rebelión contra la sinrazón del sufrimiento presente en el mundo, qué alentaría aún a fijarse en el sufrimiento ajeno y a imaginar una nueva y mayor justicia?. El enfoque elegido por cada uno de los participantes reflejaba, lógicamente, las distintas posiciones generales. Todos ellos tuvieron en común, no obstante, la seriedad del discurso.