Le candomblé brésilien, le batuque, l'umbanda, la santerïa cubaine ou le palo-monte sont nés en Amérique de la rencontre forcée des esclaves africains avec les colons européens. Aujourd'hui, ce mouvement historique s'est inversé et les religions afro-américaines se diffusent hors de leurs contextes d'émergence pour se relocaliser non seulement dans plusieurs pays d'Amérique latine, mais aussi en Europe et aux États-Unis. Pendant ce temps, les adeptes nigérians des cultes aux divinités orisha partent à leur tour à la conquête de ces territoires. Reliant de façon inédite les trois continents, de vastes réseaux transnationaux donnent ainsi corps à une communauté imaginée de pratiquants de la « religion des orisha ». A partir d'études de cas originales, les auteurs analysent l'évolution et la complexité de ces phénomènes, en proposant une approche renouvelée de l'étude des mouvements de transnationalisation religieuse.