La Résistance à Toulouse et dans la Région 4
Dans le Midi, et plus particulièrement dans cette vaste région toulousaine qui rassemble autour de huit départements le Béarn et des lambeaux des Landes et même de la Gironde, la Résistance est un processus d'autant plus complexe que l'occupation n'y est effective qu'à partir du 11 novembre 1942. De plus, si la « Révolution nationale » voulue par Vichy et la collaboration sont rejetées, Pétain est quant à lui durablement populaire.
Malgré tout, d'abord très minoritaire mais foisonnante dans ses mouvements et réseaux avant son unification, la Résistance s'affirme progressivement. Diverse, parcourue par de nombreux clivages entre civils et militaires, entre partisans de « l'action immédiate » et du « Jour J », elle inflige des piqûres de guêpe à l'occupant qui deviennent un véritable harcèlement à partir du 6 juin 1944. Puis, à défaut de provoquer directement le repli des Allemands après le 15 août, elle leur fait subir des pertes sévères et les contraint parfois à la reddition.
Mais l'enthousiasme d'une Libération acquise sans la présence de troupes alliées, la volonté de bâtir cette société plus juste font parfois redouter la création d'une « République rouge du Sud-Ouest ». Craintes vaines comme l'indique la visite de Gaulle, une visite aux multiples lectures.