La respiration des jours relève autant du souffle que de l'aspiration.
Le monde y est abordé toujours en mouvement, telle une pensée qui se recrée sans cesse au contact de nouveaux horizons et de nouveaux concepts.
La poésie est une parole nomade. Elle voyage à l'intérieur des formes, se frotte aux sens étrangers du langage, élabore une musique plus concrète que le réel lui-même. Elle force les barrières, abolit les frontières, déchire les apparences.
En compagnie d'êtres tels qu'Antonin Artaud ou Gustav Mahler, le poète interroge les différentes facettes de la parole en ses pouvoirs véhiculaires, les différents prismes de la mémoire, de la conscience et de ce qu'il faut bien nommer «la part obscure de l'être».
Ce livre aborde des territoires insoumis, des terres incultes et cependant fertiles, des vérités perméables à d'autres vérités, des rives dont chacun est le propre reflet.
Des vies, de la vie et du sens.
Sans quoi portes et fenêtres ne sauraient s'ouvrir sur la clarté.
Daniel Leduc