La figure de la révolte suscite la méfiance. On lui préfère généralement celle de la révolution. Pour Pierandrea Amato, la révolte constitue au contraire le présupposé ultra-politique de toute politique véritable, car elle est ontologiquement inscrite en chacun. L'être ne peut en effet, selon lui, s'exprimer de meilleure manière que dans sa propension essentielle à la révolte : il est l'être-révoltant.
En partie suscitée par les émeutes survenues dans les banlieues françaises en novembre 2005, la réflexion que mène ici Amato se donne pour ambition de « saisir ce qui fait la valeur d'une révolte à ce point extrême que les mots lui font défaut. »
« L'être-révoltant est ce qui, au sein de l'humain, demeure éternellement indéfinissable. Il désigne une tension sans fin dans la finitude propre à ce qui est humain : une disposition inépuisable au changement. »